Bienvenue dans le désert du virtuel
Cryptobros qui se brûlent les rétines aux UV, robots qui se déplacent comme des bactéries et jeux à -80 %
Édito
Par Agar
Si on nous avait dit, alors qu’on perdait nos vies sur Twitter à shitposter comme des gorets au lieu de se soucier du salut de notre âme, qu’on était en train de vivre un âge d’or d’Internet, on ne l’aurait pas cru. Et pourtant, entre IA moisies et dégradation générale des services, les moteurs de recherche et réseaux sociaux sont rapidement en train de devenir impraticables et beaucoup moins marrants. Si le phénomène n’a rien de nouveau (on se souvient du suicide de Tumblr, qui a interdit le contenu pornographique sur lequel reposait une grande partie de son succès dans le but d’attirer davantage d’annonceurs), il a brutalement accéléré depuis un peu plus d’un an, la montée des taux d’intérêt et une série de décisions désastreuses ayant amené les réseaux à rechercher du cash, quitte à s’aliéner une partie de leurs utilisateurs.
Il est désormais si répandu qu’à la fin de l’année dernière, le journaliste et auteur Cory Doctorow (qui a une très bonne tête) a inventé le mot d’enshittification, littéralement « emmerdation », pour décrire la tendance des services Internet à se dégrader au fil du temps. Pendant que YouTube part à la chasse aux adblockers, Meta lance à son tour un abonnement payant à la Twitter Blue, qui permettra aux individus les plus pénibles et les plus désireux d’infliger leurs opinions au monde entier de bénéficier d’un boost de visibilité sur Facebook et Instagram.
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Et Twitter, dans tout cela ? Toujours à la pointe du progrès, le réseau de Musk a annoncé récemment qu’il allait désormais offrir trois niveaux de comptes payants, Basic, Premium et Premium+, le dernier (à seize dollars par mois tout de même) donnant accès à Grok (sic), une IA entraînée sur Twitter, vulgaire et pas politiquement correcte. Preuve que dans l’enshittification comme ailleurs, il existe des virtuoses.
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Le triste monde tragique de la technologie
Notre revue de presse de la tech déchaînée, par Agar
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Humanities.ku.dk. La bonne nouvelle, nous apprend une étude publiée dans le journal Neuroscience of Consciousness, ce qui est quand même un titre plus classe comme nom que par exemple L’Événement du jeudi, c’est que la quantité infinie d’informations que l’on peut trouver en ligne n’a pas, contrairement à ce que l’on redoutait, d’effet négatif sur notre capacité de concentration. La mauvaise, c’est que la capacité du numérique et des smartphones à nous offrir en permanence de la nouveauté, soit précisément ce que notre cerveau recherche le plus, est en revanche en train de nous rendre complètement cons. Bien sûr, ce n’est pas écrit comme ça, c’est Neuroscience of Consciousness après tout.
CoinTelegraph.com. Et les NFT dans tout ça ? On les avait presque oubliés, les bougres, depuis le crash. Eh bien écoutez, c’est gentil de prendre de leurs nouvelles, ils continuent leur petit bonhomme de chemin. Par exemple avec une soirée VIP ApeFest à Hong Kong, où n’a été conviée que la crème de la crème des détenteurs de JPEG de singes. Soirée au cours de laquelle les spots UV pas aux normes (car les normes, on le sait, c’est bon pour les masses socialistes, pas pour les fiers libertariens) ont grillé les rétines de l’assistance, qui s’est réveillée en pleine nuit à moitié aveugle et a fini aux urgences. Comme le résume l’un des cryptobros présents, à qui on ne peut reprocher son manque d’optimisme : « Super soirée, j’ai rencontré plein de gens fantastiques. Malheureusement, comme des dizaines d’autres personnes, j’ai failli perdre la vue. »
HuffingtonPost.fr. Si la télématique est à la peine sur Terre, on peut au moins se réjouir qu’elle fonctionne très bien dans l’espace où, il est vrai, les trolls et autres techbros cupides se font plus rares. La Nasa a ainsi réussi à patcher à distance la sonde Voyager 1, qui s’était mise à déconner après avoir franchi l’héliopause, c’est vraiment ballot, un peu comme tomber en panne au moment où l’on arrive dans la Creuse. Au terme d’un voyage de dix-huit heures et de vingt-quatre milliards de kilomètres, le correctif, entièrement écrit en Cobol, a été déployé avec succès et la sonde a pu recommencer à transmettre des données vers la Terre, tandis que mon imprimante Wi-Fi refuse toujours de recevoir celles de mon PC portable pourtant situé à moins de trois mètres, allez comprendre.
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Les bons plans matos
Par Furolith
Moniteur OLED 27" LG 27GR95QE (780 €). Lancé au début de l’année au prix de 1100 €, le premier moniteur OLED 27 pouces du marché a déjà vu son prix chuter de façon impressionnante. Entre ses noirs parfaits, ses couleurs d’une précision sans faille et son rafraîchissement à 240 Hz (compatible FreeSync/G-Sync), c’est un écran de rêve pour les joueurs.
Gigabyte G27QC A (280 €). Pour moins de 300 €, le G27QC A propose déjà de quoi jouer dans des conditions extrêmement confortables, avec sa dalle en technologie VA (et donc au contraste nettement supérieur au tout-venant des écrans LCD) à 165 Hz.
La semaine du jeu vidéo
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Notre sélection d’articles, par Agar
L’article gratuit de la semaine : Cities : Skylines 2. Les sondages le confirment depuis des décennies : les élus locaux sont ceux pour qui les Français ont la plus haute estime. Comment ne pas vouloir, au moins l’espace d’une journée, inaugurer des supérettes et se faire casser la gueule par des parents mécontents parce que le petit dernier s’est fait mal en jouant sur le terrain de basket de la commune ? Je ne sais pas, mais en tout cas pas en jouant à Cities : Skylines 2, qui semble bien mal engagé.
Et aussi :
Les bons plans Gamesplanet
Notre sélection jeux vidéo, par Agar
Age of Wonders 4. Parce qu’il vaut mieux s’adresser au bon Dieu – ou en l’occurrence au pape – qu’à ses saints, j’ai demandé à Soupape François, qui l’avait testé pour Canard PC, ce qu’il faut penser d’Age of Wonders 4. « C’est comme Civilization mais en moins chiant, avec des monstres et un très bon rythme. » Je vous le dis, ce garçon devrait travailler dans la publicité. 32,99 € (-34 %) jusqu’au 14/11
Les cent premières personnes à utiliser le code promo « SIGMAR » recevront une réduction supplémentaire sur tout le catalogue de jeux PC Gamesplanet.
Et aussi :
Detroit: Become Human. 19,95 € (-50 %) jusqu’au 09/11, attention c’est bientôt !
Brakes Are For Losers. 1,99 € (-80 %) jusqu’au 16/11
Graveyard Keeper. 6,83 € (-65 %) jusqu’au 11/11
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