NUMÉRO SPÉCIAL : La face cachée de l’IA à la française
Plus de 400 startups en France misent sur l’IA. Derrière l’innovation à la mode se cache un travail de petites mains, externalisé loin des regards, le plus souvent à Madagascar. Reportage.
La face cachée de l’IA à la française
Par Clément Pouré
En bordure de route, au milieu des pots d’échappement, une myriade de marchands ambulants alpaguent les passants. Les mototaxis, seuls capables de naviguer dans les embouteillages, négocient la course au prix fort. Le soleil brûle. À Antananarivo, capitale de Madagascar, l’argent se gagne au jour le jour et en plein cagnard. Et, parfois, derrière un ordinateur.
De l’autre côté de la rue, noyé dans le flot quotidien de la capitale malgache, un discret immeuble de cinq étages héberge Telesourcia, l’une des plus anciennes entreprises malgaches d’annotation de données. Intimement lié à l’explosion des centres d’appels sur l’île depuis le début des années 2010, le secteur de l’annotation porte l’économie locale. Madagascar arrive deuxième au classement des destinations francophones d'externalisation de services informatiques et plusieurs dizaines d’entreprises de la capitale y étiquettent, à moindre coût, les données nécessaires à entraîner l’IA. « Nous sommes l’une des premières entreprises à avoir tourné notre activité uniquement autour de l’annotation », pointe Haingo Rasolofonjoa, le directeur général de Telesourcia, qui travaille surtout pour Amazon.
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