NUMÉRO SPÉCIAL : Le cinéma français à l’heure de l’intelligence artificielle générative
Alors que scénaristes et réalisateurs commencent à s’emparer d’outils reposant sur des IA génératives, de nombreux acteurs de l’industrie s’inquiètent aussi des conséquences sur leur métier.
Le cinéma français à l’heure de l’intelligence artificielle générative
Par Julie Le Baron
Dans son film Le Deuxième Acte (2024), le réalisateur Quentin Dupieux imaginait le tournage d’un long-métrage écrit et réalisé intégralement par une intelligence artificielle, mais avec de vrais acteurs capricieux (et pétris de défauts très humains, comme l’incapacité de servir un verre de vin rouge sans trembler pour l’un des figurants, tétanisé par le stress). L’IA en question y est matérialisée par la vidéo d’un faux réalisateur qui tourne sur un ordinateur portable et livre ses retours critiques aux acteurs, avec le ton faussement enjoué si caractéristique de certaines synthèses vocales. « Bravo, cette prise est excellente, probablement la meilleure. Vos intentions de jeu étaient conformes à mes attentes », peut-on l’entendre dire aux personnages incarnés par Léa Seydoux et Vincent Lindon à la suite du tournage d’une scène. Lorsque Vincent Lindon se risque à faire un petit commentaire créatif sur le film, l’IA est impitoyable : « Votre avis personnel n’est pas pris en compte », assène-t-elle. Même lorsque Léa Seydoux tente tant bien que mal de manifester son enthousiasme quant à l’apparition de ce nouveau type d’outils, la réponse est sensiblement la même : « Votre avis personnel n’est pas pris en compte non plus. »
(⁄ ⁄>⁄ ▽ ⁄<⁄ ⁄) Publicité (⁄ ⁄•⁄ω⁄•⁄ ⁄)
Ce texte long format est une édition spéciale mensuelle du Pavé numérique, réservée aux abonnés payants.
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Le Pavé numérique pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.